La photo culinaire
Une photo appétissante, qui fait saliver d’envie ! Une nature morte particulière, qui semble facile à réaliser ? La photo culinaire représente un art à part entière, avec ses nombreuses particularités et ses difficultés que nous vous proposons de découvrir.
Les contraintes
Vous êtes au restaurant. Votre assiette est confortablement garnie. La béarnaise déborde sur les légumes, la salade cache une partie de votre tournedos : même si la cuisine est excellente, une grande partie du plaisir est irrémédiablement gâchée.
Vous êtes au restaurant. Le serveur a oublié votre dessert quelques minutes sur le comptoir. La crème glacée commence déjà à s’affaisser.
Ces deux anecdotes montrent toute la difficulté de réussir une bonne photo culinaire. Il faudra jongler avec la mise en scène, la fraicheur, la rapidité d’exécution, sans oublier de travailler l’éclairage et la gestion des flous.
L’équipe
La photo culinaire est par définition un travail d’équipe. Le plus important reste le chef de cuisine, sans qui rien ne serait possible. Viendront s’y adjoindre un styliste, qui travaillera la disposition des mets, un accessoiriste chargé du décor, un assistant lumières, un retoucheur et bien entendu un photographe qui souvent cumulera plusieurs rôles.
Objectif lumière
Absence de dégagement de chaleur et recherche d’une lumière douce obligent le photographe à un travail particulièrement soigné de l’éclairage. Les ombres devront être présentes pour mettre en valeur les volumes, mais resteront discrètes. Un minimum de 2 et plus généralement 3 flashes de studio sont nécessaires. Ce matériel sera complété par plusieurs réflecteurs et diffuseurs.
Objectif gestion des flous
Les flous prennent une grande importance dans la composition des photos culinaires. La gestion de la profondeur de champ est alors primordiale, et celle-ci doit être d’une précision absolue.
Les boitiers utilisés iront donc du reflex au moyen format. Les objectifs les plus appropriés sont ceux dédiés à la macrophotographie, ou les objectifs à bascule et décentrement (tilt-shifts). La focale retenue sera d’un minimum de 50 mm en équivalent 24 x 36, avec une prédilection pour la fourchette 80 à 150 mm qui permettra de travailler à une distance correcte du sujet photographié.
Les réglages les plus courants : vitesse de synchronisation 1/125ème de s, f/5.6 à f/8.
Objectif fraicheur
En dehors d’une rapidité d’exécution souhaitable, quelques artifices peuvent améliorer la présentation : de nombreux plats photographiés ne sont en réalité pas comestibles. La patafix est largement utilisée pour permettre des montages sophistiqués. De la laque, du vinaigre ou même du cirage renforceront l’impression de fraicheur par une brillance accrue.
Un shooting avec Franck BESSIERE :
Nous remercions particulièrement Franck BESSIERE pour sa participation à cet article et la qualité de son travail.
Photos : © Franck Bessiere – Tous droits réservés.
Un photographe faisant également référence dans ce domaine : Michael ROULIER
Très intéressent cette article ! Mais l’auteur à oublier de dire une chose :
Surtout avoir mangé avant de faire les photos ! lol !
Merci ! AMT et bon appétit !